La GMF, une assurance sur laquelle une victime ne peut pas compter
Les faits :
Le 31 octobre 2008, j'ai été victime d’un accident de la voie publique au moment où je traversais un passage piéton à Nantes.
J'ai été heurté par un véhicule qui n’a pas été en mesure de freiner. Le conducteur explique en effet avoir été inattentif un bref instant alors qu’il était en train de remonter son pare-soleil côté conducteur.
J'ai été percuté au niveau du genou puis projeté sur le pare-brise, avant de me retrouver quelques mètres plus loin au sol.
Examiné par le Service des Urgences du CHU de Nantes, il a été constaté :
- une plaie au nez,
- une fracture des 4ème et 5ème métacarpiens de la main gauche,
- contusion du poignet gauche,
- fracture non déplacée articulaire de la rotule droite
- traumatisme crânien sans perte de connaissance initiale.
J'ai fait l’objet de plusieurs arrêts de travail successifs jusqu’au 14 mars 2009 motivés par des douleurs persistantes au niveau du genou droit et du poignet gauche, ainsi que par une cicatrisation difficile de certaines plaies.
J'ai effectué 57 séances de kinésithérapie pendant la période du 20 novembre 2008 au 5 novembre 2009, à raison de 2 à 3 par semaine, aux fins de rééducation.
Les conséquences :
Depuis, je suis un acteur privilégié des méandres des affaires d'assurance.
Cela commence par un coup de fil de quelqu'un (que je crois être) de la GMF qui me propose de venir chez moi pour échanger sur mon accident. J'ai alors déjà identifié un problème : le conducteur et moi même sommes assurés à la GMF. La GMF est donc juge et partie prenante. Et c'est là que les ennuis commencent.
A peine 1 mois après mon accident ce monsieur vient à mon domicile.
Il me dit qu'il doit venir voir un assuré qui "lui a vraiment eu un gros accident" près de chez moi. Voilà donc un peu d'intox pour bien débuter les échanges.
Cela se poursuit par de la désinformation et du manque de respect. Le rendez-vous est pris quelques jours plus tard à 17h30 mais je m'aperçois que ce monsieur attend dans son véhicule devant chez moi depuis 16h30. Il se présente comme mon défenseur sans jamais expliquer ni son rôle, ni son poste,...
Il vient 1 heure avant histoire de m'espionner et voir si je ne jardine pas avec ma jambe dans le plâtre. Je déterminerai par la suite qu'en fait il n'est pas employé par la GMF mais est un VRP multi cartes dont le but est de faire économiser de l'argent à son client.
Il ne me donne aucun conseil pour ma défense mais demande à voir les objets (pantalon, blouson,...) que j'ai déclaré comme abîmés le jour de l'accident.
Après plusieurs mois d'atermoiements (visites de spécialistes estampillés GMF qui minimisent systématiquement mes douleurs, cicatrices,...), je décide de me faire assister par un avocat aux frais de la GMF car je vois bien que la GMF n'est pas là pour me défendre.
Depuis, nous avons construit le dossier d'indemnisation et j'ai enfin trouvé un interlocuteur pour m'expliquer les procédures, les termes, les enjeux,...
Je suis passé devant un expert indépendant avec un médecin assigné pour défendre les intérêts de la GMF en tant qu'assureur du conducteur de la voiture? Et devinez ce que la GMF a fait pour défendre mes intérêts en tant que victime. Elle n'a trouvé aucun médecin conseil et m'a laissé seul. Heureusement j'ai pu finalement trouver une personne spécialisée.
Conclusions :
Tout d'abord, vous vous apercevez que vous payez des assurances qui font tout pour perdre le moins d'argent possible.
Lorsqu'elles sont juges et parties prenantes, elles sont avant tout partie prenantes et donc là pour minimiser vos souffrances et les conséquences de ce qui est pour vous un choc qui vous accompagne pendant des mois. Voire toute une vie pour certains.
Vous imaginez que votre statut de victime devrait être suffisamment important pour que vous soyez respecté mais en fait il n'en est rien.
